Nos voeux pour 2016

vendredi 18 septembre 2015

2016 : année cruciale pour les associations

Le collectif des associations citoyennes a diffusé hier le communiqué ci-dessous.

Nous condamnons depuis longtemps la baisse des dotations d'état aux communes,  qui n'est hélas pas nouvelle, et qui va avoir un impact réel sur le budget des communes et donc des associations.

La situation critique sur le plan financier de notre commune (faiblesse des investissements qui seraient utiles à la commune, dettes de la commune) nous amène à rejeter deux positions parfaitement démagogiques:
- celle faisant miroiter des baisses d'impôts qui fragiliseraient davantage encore l'état de la commune et ses capacités d'action et d'investissement;
- celle consistant à promettre tout à tout le monde, surtout quand on ne l'a pas tenu quand on était soi-même aux affaires.

C'est pourquoi, pour soutenir les associations communales,  nous avons proposé quatre orientations pour cadrer les subventions aux associations dans la commune:

1. Un budget participatif dès 2016, pour rendre public au maximum de citoyens l'état des ressources, des contraintes budgétaires et des besoins urgents de la commune, et rendre collectifs les choix communaux pour l'avenir.
2. Un conseil de la vie associative, qui réfléchira notamment, dans le cadre d'une enveloppe fermée déterminée par le budget participatif, aux critères de subvention. Notre priorité ira à la solidarité, à la cohésion sociale, à l'accès de tous à la culture, aux sports et aux loisirs.
3. La mise en oeuvre de vrais contrats d'objectifs pluri-annuels pour les associations ayant une subvention supérieure à 23 000 euros, comme cela devrait être la règle.
4. L'encouragement à la mise en réseau des associations et clubs sportifs avec celles et ceux des communes voisines quand cela a du sens.

Ensemble, avec le monde associatif, donnons du sens et de la vigueur à la participation des habitants!

Nous serons ainsi plus forts et plus solidaires pour exiger, avec l'ensemble des communes de France,  la réorientation des crédits d'état vers les collectivités locales, en faveur de la vie associative, culturelle et de l'investissement.

Bernard DE VEYLDER

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Budget 2016 :

l'avenir des associations citoyennes en question

Les associations citoyennes sont des acteurs indispensables pour répondre aux enjeux écologiques et pour reconstruire le vivre ensemble. Leur avenir est cependant remis en question par les gouvernements, l'Union européenne, les autorités locales et des forces économiques, notamment les banques. Petit à petit, des dispositions financières, administratives et managériales modifient la société en profondeur pour aller vers une société de marché, agressive et inégalitaire, au profit d'une toute petite minorité.
Dès aujourd'hui, de Chalon-sur-Saône à Romans, de Herblay à Colombes ou à Savigny-sur-Orge, des initiatives associatives, des équipements, des festivals, apportant une réponse forte aux attentes des citoyens, sont balayés d'un revers de main par des élus qui ne semblent pas en saisir les enjeux. Ailleurs, ce sont des baisses de subventions conséquentes qui viennent bousculer le paysage associatif. Selon la cartocrise-associative établie par le CAC, 87 % des communes observées ont diminué leurs subventions en 2015, en moyenne de 12 %, alors que 13 % les maintenaient ou les augmentaient. Combien de ces dernières pourront continuer à le faire en 2016 ?
Le projet de budget 2016 constitue un véritable instrument régressif de la transformation de la société. La campagne lancée par l'Association des Maires de France confirme les analyses du Collectif des Associations Citoyennes : la nouvelle baisse des dotations aux collectivités et des autres financements publics va se traduire par de nouvelles réductions drastiques de subventions aux associations. S'y ajoutent la perspective de mise en place de partenariats public-privé pour financer l'action associative, les effets de la loi Macron, les progrès d'une vision simpliste et managériale de l'action associative, etc. Dans le même temps, le CICE octroie un cadeau fiscal de 20 milliards par an aux entreprises, sans que celles-ci ne créent le moindre emploi. Le Plan social invisible, lancé depuis 2014, va donc continuer à faire ses ravages, malgré les discours lénifiants qui tentent de camoufler la réalité.
Au-delà des questions financières, c'est d'une considération renouvelée que les associations citoyennes ont besoin. Les richesses qu'elles produisent sont faites avant tout de développement humain, de démocratie locale, de participation à la vie de la cité, d'éducation citoyenne ou écologique, de renforcement du lien social. La création de richesse économique et d'emplois, bien que réelle, n'est jamais qu'une conséquence de leur activité et ne correspond aucunement à leur finalité.
A travers l'avenir de nos associations se joue un modèle de société plus humaine, enraciné dans les valeurs communes de la République et de la démocratie. Nous espérons encore que le gouvernement et les parlementaires prendront conscience de ces enjeux.
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