La municipalité, avec le concours de Bouygues Immobilier, annonce la construction de 143 logements collectifs à l'emplacement de la friche Lepers.
Qu'en penser, en tant que militants écologistes et solidaires?
Nous relevons des points positifs:
1. C'est du logement collectif, plutôt que du
pavillonnaire, en centre-ville, c'est plus cohérent, et cela limite l'imperméabilisation des sols, ce qui est essentiel dans une zone classée inondable .
2. Il vaut mieux construire au coeur des villes, et à la
place de friches que par l'extension urbaine sur des
terrains agricoles.
3. Il y a 43 logements sociaux prévus.
Mais nous avons beaucoup de points d'interrogation, auxquels répondent très imparfaitement les documents publics obtenus:
4. Logements sociaux, oui mais lesquels? éligibles au Prêt
Locatif à Usage Social, permettant de renforcer la mixité
sociale? On peut en douter, d'autant que la Société
Immobilière Artésienne n'est pas connue pour sa
philanthropie. L'une des cibles de clientèle devrait être
les salariés travaillant à Wasquehal.
5. Comment, par exemple, le
constructeur entend-t-il produire de l'eau chaude thermique et sanitaire?N'est-ce pas l'occasion de le faire à partir du solaire?
6. "Un système de compteur électrique installé dans chaque logement pour un suivi de la consommation", n'est-ce pas le fameux compteur Linky qu'ERDF veut imposer, que dénoncent à la fois les organisations de consommateurs comme l'UFC- Que choisir (pour les coûts cachés) et les associations qui agissent pour la limitation des ondes électromagnétiques. On peut faire beaucoup plus simple pour économiser l'énergie!
7. Ne pas tourner le dos à l'eau dans la ville est
une bonne idée, à condition de se souvenir d'une part que
Wasquehal est en zone inondable, même si nous n'avons pas eu
à déplorer depuis longtemps d'inondation grave; et d'autre
part, les abords immédiats de la Marque doivent devenir pour
les wasquehaliens un lieu de promenade agréable. Le
développement de plantations d'arbres aux bords de ce bras
contribuerait à la fois à la protection des rives, à
l'agrément de tous et à la valorisation de l'opération.
8. La mobilité induite. La cible recherchée semble plutôt
des jeunes ménages et en tout cas des familles peu
nombreuses. En centre-ville, à proximité du métro et des
bus, il faut renforcer encore l'offre alternative à la
voiture individuelle par l'installation d'une station Lilas
auto-partage, d'un espace co-voiturage et d'une station V'Lille.
Voici quelques questions auxquelles nous aimerions avoir réponse.
Bernard DE VEYLDER
Concernant les dangers de LINKY, voici le commentaire de l'association PRIARTEM:
RépondreSupprimerLINKY : En l’absence d’évaluation du risque, PRIARTEM demande un moratoire
9 juillet 2015 - par Priartem - Thème : La gestion des risques
Communiqué de presse - 9 juillet 2015
Ce jeudi, le projet de loi sur la transition énergétique revient devant les sénateurs. Les discussions remettent à l’ordre du jour la question des compteurs communicants Linky pour l’électricité et l’étendent au gaz avec Gazpar.
Manuel HERVOUET, fondateur du collectif des Electrosensibles de France explique « Pour l’électricité, la France a fait le choix du Linky, fonctionnant en CPL (Courant Porteur en Ligne), avec des fréquences comprises entre 10 et 490 KHz qui se superposeront au courant électrique. Comme quasiment aucune installation électrique n’est blindée, tous les fils et appareils électriques rayonneront ce signal à haute fréquence à travers les maisons ou appartements ».
Sophie PELLETIER, porte-parole du collectif s’indigne : « Le gouvernement veut déployer à grande échelle et pour des montants astronomiques (5 milliards pour le Linky et 1 milliard pour Gazpar) des appareils qui rayonneront en continu dans les logements alors qu’aucune évaluation des risques n’est disponible. Pire, il se prévaut d’un rapport fait par une association pour expliquer qu’il ne faut pas s’inquiéter (1). Pourtant, les experts de l’ANSES, la seule agence compétente pour répondre à la question de l’impact sanitaire ont déjà émis des réserves sur les normes applicables ! Ce n’est pas sérieux ».
Pour Janine LE CALVEZ, présidente de PRIARTEM, prudence et transparence s’imposent : « Nous demandons un moratoire sur le déploiement de ces compteurs communicants, dans l’attente d’une expertise digne de ce nom. Nous demandons également la transparence sur le volet sanitaire des expérimentations si ce volet existe, ce dont nous doutons fort. Enfin, nous espérons que les sénateurs, dans leur grande sagesse, amenderont le projet de loi pour permettre aux consommateurs de refuser l’installation de ce compteur intrusif ».
PRIARTEM écrit à la Ministre de la Santé en ce sens, ainsi qu’à la Ministre de l’Ecologie, du développement durable et de l’énergie pour qu’elle fasse converger les objectifs d’efficacité énergétique avec ceux de la sobriété électromagnétique inscrite dans la loi Abeille du 9 février 2015.
PRIARTEM lance également une action citoyenne pour :
- d’une part recueillir de l’information du terrain concernant le déploiement des Linky, avec un appel à témoignages auprès des consommateurs concernés et le recensement des éventuels problèmes de santé consécutifs à l’installation de compteurs communicants ;
- d’autre part, organiser une riposte à ce déploiement à marche forcée en plaçant les opérateurs et leurs assureurs, en position de responsabilité quant aux conséquences éventuelles sur la santé de leurs clients.
- (1) voir Réponse à la question écrite de Mme Laurence Abeille
Pour aller plus loin :
- 13 avril 2015 : Ondes électromagnétiques et tumeurs – Priartem saisit la ministre de la santé